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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 19:50

Quelques livres présentés par les participants

 

"Piétra viva" de Léonor de Récondo

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociants, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son oeuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo. Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.

 

 

 

 

 

"Le poète" de Michael Connelly

Chroniqueur judiciaire au Rocky Mountain News, Jack McEvoy n'arrive pas à croire que son frère jumeau s'est suicidé. Inspecteur de police, Sean n'aurait pas réussi à résoudre l'horrible meurtre d'une jeune femme retrouvée coupée en deux et, ne le supportant pas, aurait commis l'irréparable en se tirant une balle dans la bouche - manière caractéristique de se supprimer chez les policiers dépressifs. Mais que vient faire ce Hors de l'espace, hors du temps d'Edgar Allan Poe écrit sur le pare-brise de sa voiture de police ? Et pourquoi n'a-t-on jamais retrouvé l'indic du nom de Rusher avec lequel il avait rendez-vous ce jour-là ? En s'immisçant illégalement dans une base de données du FBI pour écrire un article et en protégeant astucieusement ses sources, McEvoy découvre avec étonnement le grand nombre de policiers qui se sont suicidés ces derniers temps. Il s'aperçoit aussi que le FBI mène l'enquête, que son frère ne s'est donc probablement pas donné la mort et sent qu'à poursuivre son travail grâce au marché de confidentialité passé avec le supérieur de l'agent spécial Walling qui a découvert son intrusion dans l'enquête, il tient sans doute sa plus grosse histoire de meurtres en série. Il comprend aussi qu'en ne lâchant pas, il devient la cible la plus claire d'un certain William Gladden, un membre de réseau pédophile qui aurait réussi à tromper les meilleurs enquêteurs lancés à ses trousses.

 

 

 

"A la verticale de soi" de Stéphanie Bodet

Rien ne prédisposait une petite fille asthmatique a devenir l'une des meilleures grimpeuses du monde. Pourtant, Stéphanie Bodet l'a fait. Elle parcourt depuis plus de vingt ans les parois du monde avec son compagnon Arnaud Petit. Grâce à l'écriture, elle réconcilie son goût de l'action et de la contemplation.

Dans le sac à dos de Stéphanie, il y a des cailloux et des mots, des fleurs et des oiseaux, une soif démesurée de l'essentiel et un amour fertile qui l'unit à Arnaud. La corde entre eux ne signe aucune entrave. Synonyme de liberté et de confiance, elle leur permet de flâner à l'aise, comme lézards et papillons, dans ces lieux vertigineux qu'ils aiment. Depuis plus de vingt ans, ils ouvrent ensemble de nouvelles voies sur les parois du monde car ouvrir, c'est créer et c'est partager. C'est aussi découvrir en soi de nouvelles possibilités et vivre une vie plus haute, plus dépouillée. Plus qu'un terrain de jeux, les parois sont pour Stéphanie un territoire de connaissance, de reconnaissance. Se fondre dans la nature, ne faire qu'un avec l'hirondelle ou le pin funambule, pour éprouver sa nature véritable. La grimpeuse vit l'ascension comme comme un acte poétique, une voie d'intrépidité et de sagesse.

Sous le sourire de Stéphanie affleure parfois la fêlure. Celle d'une petite sœur disparue trop tôt et qui lui a donné ses ailes : "Vivre. Vivre intensément, écrit-elle. Faire de ce court passage qui est le nôtre, matière à rêver, matière à créer, matière à se forger." Acquiescer à la vie coûte que coûte. Faire de ses faiblesses une force. Demander la lune au rocher en l'effleurant du bout des doigts ou de la pointe du stylo, sur la page d'un carnet, dans une même recherche de justesse. Et parvenir peut-être à s'élever, dans tous les sens du terme...

 

 

 

"Le 13e convoi - Les Marécages (1848-1871), Chronique romanesque" de Jacques Roseau et Jean Fauque

Paris, 1848. Six péniches en convoi s'éloignent du quai de la Rapée, sous l'immense clameur d'adieu de dizaines de milliers de Parisiens. Leurs frères des barricades, ouvriers, artisans de la capitale et aussi paysans venus de toutes les provinces de France, s'en vont à jamais. Ils ont répondu à l'appel du gouvernement, qui leur a fait miroiter la promesse d'une nouvelle vie sur les terres à défricher de la dernière des provinces de France, l'Algérie.
Que vont y trouver Germain, le tailleur de pierres républicain, révolutionnaire impétueux, Clément, le calme et raisonné paysan lorrain, Amélie, sa femme, qui le prend pour un fou, leurs enfants, et Nicolas, le jeune frère de Clément ? Beaucoup plus que ce qu'ils avaient imaginé dans leurs rêves d'Eldorado les plus fous ; mais pas tout à fait dans le sens espéré... Ils vivront l'aventure bien sûr, l'amour, le dur labeur des pionniers, mais aussi la désillusion, l'amertume et, enfin, la tragédie.
Une tragédie bien réelle : dans ce formidable western à la française, le romanesque ne le cède en rien à l'exactitude des faits. Plus tard, on appellera leurs descendants les Pieds-Noirs. Ils avaient tracé leurs sillons dans la souffrance, ils les abandonneront dans la douleur. Mais cela est une autre histoire...

 

"La salle de bal" de Anna Hope

Lors de l'hiver 1911, l'asile d'aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l'enfance. Si elle espère d'abord être rapidement libérée, elle finit par s'habituer à la routine de l'institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l'intérieur.
Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un "mélancolique irlandais". Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris. A la tête de l'orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l'eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d'esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John.
Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse.

 

 

A  SUIVRE.......

 

 

 

 

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